Du consentement
Longtemps, l’acte de consentir fut défini comme un mélange de désir et de volonté dont la vérité résiderait dans un moi profond. Or ce terme de consentement s'est imposé dans l’espace public pour penser le port du foulard ou l’exercice de la prostitution ; puis avec MeToo pour appréhender l'importance des violences sexuelles. Si, d’évidence, il renvoie à la liberté de choisir, ou à la nécessité d’accepter, il indique surtout les termes d'un accord entre deux êtres. Il se rattache aussi intrinsèquement à la capacité de résister à un ordre injuste : car dire « oui », c’est aussi pouvoir dire « non ».
Geneviève Fraisse retrace ici la genèse du sens moderne du consentement, ses enjeux, sa complexité. Examinant les relations entre les sexes, prises entre émancipation et domination, entre parole libre et surdité de l’écoute, elle cherche à identifier les lieux de l’autonomie des femmes tant dans la sphère privée que politique.
Geneviève Fraisse
Philosophe, directrice de recherche émérite au CNRS, elle a publié de nombreux ouvrages sur la pensée féministe, dont La Sexuation du monde (Presses de Sciences-po, 2016), La Suite de l’Histoire, actrices, créatrices (Seuil, 2019) et Féminisme et philosophie (Gallimard, « Folio Essais », 2020).
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