Le capital sexuel
Recours à la chirurgie esthétique, apparition de coaches en séduction, développement du marché du sex-toy et du roman érotique… De plus en plus, le sexe est une ressource en vue de gains.
Mais il y a davantage : au-delà de la marchandisation des corps, la liberté sexuelle augmente la valeur économique des individus. Nombreux sont ceux qui se servent du sexe pour se valoriser, c’est-à-dire augmenter leur valeur sur le marché du travail. Les états psychologiques, les expériences sexuelles contribuent à l’employabilité des personnes, ainsi qu’à leurs succès professionnels. Non seulement notre sexualité concourt à la reproduction du capitalisme, mais le néolibéralisme a étendu son pouvoir à notre sphère la plus intime.
Dana Kaplan
Docteure de l’Université hébraïque de Jérusalem, sociologue de la culture, elle travaille sur les sexualités hétéro et LGBTQIA+ en lien avec la classe sociale et les processus de subjectivation.
Eva Illouz
Sociologue, directrice d’études à l’EHESS, elle est l’autrice d’une quinzaine de livres traduits dans le monde entier, parmi lesquels Pourquoi l’amour fait mal (Seuil, 2012) et La Fin de l’amour (Seuil, 2020).
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