La Vie après. Des rescapés des camps se souviennent

« Fort et douloureux »

L’Express

Petite-fille de rescapés juifs polonais, Virginie Linhart s’est intéressée à l’après-Shoah. Comment renouer avec le fil d’une existence interrompue dans une telle violence ? Comment se reconstruire quand tant des vôtres ont disparu ? Comment croire en l’avenir, à l’amour, à la descendance ? Comment vivre après ? Pour comprendre ce que ses grands-parents avaient traversé et dont ils ne parlaient jamais, elle est allée à la rencontre de ceux et celles qui ont survécu à l’enfer des camps d’extermination. Raconter l’après, c’est abandonner le nous du tragique destin collectif pour adopter le je. C’est accepter de se détacher de ceux qui ne sont pas rentrés. C’est sortir du silence. Ce récit choral retrace le retour des déportés dans une société française d’après-guerre, concentrée sur la part glorieuse de la Résistance. Il restitue la façon dont les survivants sont parvenus – malgré tout – à reconstruire leur vie, ou pas… Des témoignages inédits d’une grande force, parmi lesquels ceux de Simone Veil, Marceline Loridan-Ivens, Ginette Kolinka, qui éclairent un épisode longtemps tu de notre histoire collective.

Réalisatrice de documentaires historiques et politiques, Virginie Linhart a notamment publié LeJour où mon père s’est tu et L’Effet maternel, disponibles chez Points.