La légitimité démocratique
Le peuple est la source de tout pouvoir démocratique. Mais l’élection ne garantit pas qu’un gouvernement soit au service de l’intérêt général, ni qu’il y reste. C’est pourquoi un pouvoir n’est désormais considéré comme pleinement démocratique que s’il est soumis à des épreuves de contrôle et de validation à la fois concurrentes et complémentaires de l’expression électorale majoritaire. D’où le développement d’institutions comme les autorités indépendantes et les cours constitutionnelles, ainsi que l’émergence d'un art de gouvernement toujours plus attentif aux individus et aux situations particulières.
Après avoir publié La Contre-démocratie (« Points Essais », 2008), Pierre Rosanvallon propose, dans ce deuxième volet de son enquête sur les mutations de la démocratie au XXIe siècle, une histoire et une théorie de cette révolution de la légitimité.
Pierre Rosanvallon
Professeur au Collège de France, il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont, récemment, au Seuil, Le Parlement des invisibles (« Raconter la vie », 2014).
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