Après la fin du monde
Notre temps est, dit-on, celui des catastrophes. Face aux crises sanitaires, écologiques ou à la menace nucléaire, la croyance dans le progrès a cédé la place à l’angoisse. Cette résurgence des thèmes apocalyptiques est plus qu’un symptôme. La dissolution moderne des hiérarchies traditionnelles a provoqué une nouvelle inquiétude : devoir vivre « après la fin du monde ».
Les théories de la catastrophe ne se soucient plus de savoir quel monde mérite d’être défendu. Le plus urgent n’est pas d’éviter l’apocalypse à venir, mais de réinvestir le monde après sa disparition comme ordre hiérarchique. En ce sens, le fait que la fin du monde a déjà eu lieu est une bonne nouvelle qui nous place face à une alternative : perpétuer la vie ou édifier un espace pour le possible.
Michaël Fœssel
Philosophe, maître de conférences à l’université de Bourgogne et professeur à l’École polytechnique, il est l’un des animateurs de la revue Esprit. Il a notamment publié, au Seuil, La Privation de l’intime (2008) et Le Temps de la consolation (2015).
Postface inédite
Cliquez pour trouver la librairie la plus proche de chez vous.
Parislibrairies.fr Placedeslibraires.frCliquez sur le lien de votre choix.
Cliquez sur le lien de votre choix.